Un Marseillais aux Etats-Unis

William a découvert les Etats-Unis il y a longtemps. Pays fascinant pour le petit garçon qu’il était et qui rêvait, comme beaucoup, de partir là-bas un jour pour voir comment c’était. Pays à la hauteur de ses rêves quand il a pu y aller vraiment. C’est ce qu’il a raconté à Marine, avec son accent de Marseille.

Transcription :
M : Marine : W : William

M : Donc bonjour William.
W : Bonsoir (1) Marine.
M : Alors, j’aurais aimé savoir d’où te vient la passion que tu as pour les États-Unis ?
W : Bah c’est très simple : enfant, vers l’âge de sept ans, j’ai eu un premier contact avec ce que à cet âge-là on pense… C’était des sauveurs, c’était des militaires (2) alors. Et depuis, le cinéma aussi m’a… m’a conquis. J’ai vu des westerns, j’ai vu des films de cape et d’épée. Et tout ça, ça a fait que ça a développé chez moi un sentiment positif.
M : D’accord.
W : Pour ce pays.
M : Et es-tu déjà parti (3) aux États-Unis et si oui, dans quelles…. enfin, quelles villes as-tu visitées ?
W : Eh bien, je suis parti trois fois : alors, principalement New-york évidemment. New-York, Miami, Chicago, Las Vegas, Denver, Salt Lake City.
M : Et qu’est-ce que tu aimes particulièrement là-bas ?
W : Bah il y a les… les paysages. Puis l’espace : c’est… c’est grandiose ! Tout est… Tout est gigantesque. Les villes, qui ressemblent en rien (4) à celles de… que nous avons ici en Europe. New-york, c’est une très, très grande ville ! C’est de grande avenues (5). La vie est.. . C’est trépidant, quoi, les gens sont speed (6). Ça… ça va à 100 à l’heure mais enfin, je me suis très, très plu (7) dans cette ville. J’ai fait (8) comme grande ville Chicago, qui est une belle ville aussi, qui m’a bien plu. Et Las Vegas qui a… Las Vegas, c’est un… C’est même pas une ville. C’est un parc d’attractions ! Il faut… il faut le voir au moins une fois.
M : Et parmi toutes ces villes, laquelle t’a le plus (9) plu et… et aimerais-tu y retourner ?
W : Ah oui, y retourner, volontiers (10) ! Oui, ça oui (11) ! La plus… Celle qui m’a le plus… Bah, toutes ! Toutes ont un caractère différent, hein (12). Je suis même allé jusqu’à Boston aussi. Boston, c’est une très jolie ville, un style un peu anglais. Mais enfin, celle qui m’a le plus marqué, c’est New-York.
M : Et qu’est-ce qui t’a plu là-bas ?
W : Le quartier de… de Manhattan, les gratte-ciel, ses rues rectilignes, les cafés, l’ambiance, l’ensemble, l’ambiance Time Square qui est… qui est… C’est vivant, quoi ! Ça bouge, ça bouge !
M : Et quand tu es là-bas, tu arrives à parler anglais ou comment tu as appris l’anglais ?
W : J’ai appris… Comment on peut dire quand on est… Je suis un autodidacte, tout seul, avec des livres, j’ai écrit. Et puis j’ai un correspondant qui habite en Floride. Donc on s’écrit régulièrement, et ce qui fait que ça maintient le contact.
M : Ah d’accord ! Et quand tu es parti (3) aux États-Unis, tu es allé le voir ?
W : Je suis allé le voir. J’ai passé deux jours chez lui dans sa maison en Floride.
M : D’accord, très bien.
W : D’ailleurs, lui, je l’ai reçu ici à Marseille.
M : Et les gens là-bas sont différents ? La mentalité, la façon de… d’être ?
W : Oui, la mentalité est différente évidemment. C’est différent d’ici. Ce sont… Leur façon de vivre… de… surtout la nourriture aussi, c’est un peu… C’est spécial (13). Faut… faut y être habitué. Mais enfin, on arrive à… à bien manger. Il y a différents restaurants, hein, de toutes les nationalités. Mais pour moi, ça me convient.
M : D’accord. Bon ben merci beaucoup pour cette interview.
W : De rien ! Au contraire ! Ça m’a fait plaisir.
M : Merci. Au revoir.
W : Au revoir.

Des explications :
1. Bonjour / Bonsoir : Marine dit bonjour et William répond bonsoir car c’est la fin de l’après-midi, ou le début de la soirée.
2. Des militaires : c’était à fin de la 2è guerre mondiale, quand les Américains (et tous les autres soldats des ‘autres pays alliés) ont débarqué et libéré le pays.
3. Es-tu déjà parti = es-tu déjà allé… ?
4. Qui ne ressemblent en rien… : elles ne ressemblent pas du tout à / elles ne ressemblent absolument pas à…
5. C’est de grandes avenues : à l’oral, c’est courant d’associer le singulier (c’est) et le pluriel (de grandes avenues). A l’écrit, il faudrait dire : Ce sont de grandes avenues.
6. Speed : voici un mot anglais adopté par les Français pour dire que les gens sont agités, ont un rythme de vie trépidant, qu’ils ne sont pas calmes.
7. Je me suis très plu : il vaut mieux dire : Je me suis beaucoup / bien plu, c’est-à-dire J’ai beaucoup aimé cet endroit / Je m’y suis senti vraiment bien. Il s’agit de l’expression : se plaire quelque part, avec un verbe pronominal. On ne peut l’employer qu’à propos de quelqu’un (ou de plusieurs personnes) : Il s’est bien plu là-bas / J’espère que tu vas te plaire à Paris.
8. J’ai fait Chicago : j’ai visité Chicago.
9. Le plus : ici, on prononce le « S ».
10. Volontiers : avec plaisir. On dit ça pour accepter une proposition.
Tu veux que je t’aide ?
– Volontiers.

11. Ça oui !: ça sert juste à renforcer « oui », à l’oral, dans une exclamation. On peut faire la même chose avec non :
– Tu me prêtes ta voiture ?
– Ah ça, non !

12. Hein : c’est un de ces mots qui ne veulent rien dire, qu’on n’utilise qu’à l’oral et qui font partie des tics de langage que nous avons souvent. C’est comme ajouter « quoi » à la fin des phrases. On le fait sans réfléchir.
13. William est bien français ! La nourriture est un élément important de notre culture !

Et vous ?
– Quels sont les pays qui vous font rêver ? Pourquoi ?
– Comment vous débrouillez-vous pour communiquer ?
– Est-ce que la perspective d’un voyage ou de voyages vous motive pour apprendre une langue ?

TELECHARGER: Un Marseillais aux Etats-Unis – France Bienvenue

4 réflexions sur “Un Marseillais aux Etats-Unis

  1. edelweiss dit :

    Ce qui me motive pour apprendre le français, c’est juste les voyages: la Suisse romande, les Pays de Savoie, les Pyrénées… Au printemps j’espère prendre le TGV qui relie Barcelone et Paris, et puis la Bretagne. Je vais revoir votre billet de blog sur francebienvenue2 « Voyage en TGV » ce qui est vraiment utile. Un grand merci pour votre travail!

    Edelweiss

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    • Anne dit :

      C’est vrai que c’est tellement plus agréable de pouvoir communiquer dans les pays qu’on visite. L’anglais ne peut pas servir partout ! Alors préparez bien votre voyage ! Et en Bretagne, il faudra goûter les bonnes crêpes ! (Ou plutôt les galettes comme on dit quand elles sont salées.)

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  2. Kannan dit :

    merci beaucoup pour les… ça m’a fait très fort en courant… j’arrive à comprendre les paroles… merci merci merci…

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