Cuisiner est une obligation ou même une corvée pour certains, tandis que pour d’autres, comme Morgan ou Bernard, c’est un loisir, un plaisir ou une vraie passion.
Myriam, elle, a décidé un jour d’en faire son métier. Elle nous raconte son parcours, et nous livre ses impressions. Et pour finir, vous aurez même droit à une petite recette savoureuse ! Pour les gourmands !
Transcription :
A : Bonjour Myriam, présentez-vous, s’il vous plaît
M : Bonjour. Ben, je m’appelle Myriam. J’ai 28 ans.
A : Alors, vous êtes là pour qu’on vous interroge sur votre métier : la cuisine. Ça fait (1) combien de temps que vous pratiquez ce métier, dites-moi ?
M : Ben, ça fait plusieurs années en fait. Exactement, dès que je suis sortie du collège (2), vu mon …ma moyenne assez basse (3), je n’avais pas le choix. J’aurais voulu faire du tourisme, on m’a réorientée vers la cuisine, et puis, depuis, je fais de la cuisine. Ça fait une dizaine d’années.
A : D’accord. Et c’est quel genre de cuisine que vous faites (4) ?
M : En fait, je travaille dans la collectivité (5). La gastronomie … C’est assez… Je trouve ça assez dur en fait : ça demande beaucoup de temps, et ça… C’est assez fatigant. Donc je travaille en collectivité. J’ai des horaires assez fixes : je commence à 7h, je finis à 15h. Donc j’ai toute l’après-midi (6) de libre pour… Et voilà.
A : D’accord. Et comment ça vous est venu de faire ce métier-là ? En collectivité au lieu de dans un restaurant privé ?
M : Ben, en fait, comme je vous ai dit, j’ai fait quelques essais dans des restaurants gastronomiques, et puis je trouvais ça un peu trop dur. Y a des(7)… On me demande beaucoup de… de… de… Il fallait être très rigoureux. Et c’est énormément fatigant (8), donc j’ai trouvé que la collectivité était assez … Voilà : plus facile.
A : D’accord. Ben, la facilité est un avantage, mais quels sont les autres avantages que vous avez dans votre métier ?
M : Ben, le fait de faire plaisir aux gens. Même si c’est dans la collectivité, lorsqu’on entend qu’un légume est bien assaisonné etc., bah, ça me fait assez plaisir. Parce que, bon, c’est tout le temps les mêmes recettes : c’est des « fiches recettes ». Et puis, on arrive à améliorer ceci en fait avec de nouveaux goûts. Donc voilà, c’est plutôt de le fait de faire plaisir aux clients.
A : Tous les cuisiniers, apparemment, sont tous (9) gourmands. Est-ce que vous l’êtes Myriam ?
M : Ah ! Très gourmande ! Sinon, j’aurais pas pu (10) travailler dans ce… dans cette branche-là.
A : Donc moi qui suis gourmande, je vais vous demander une petite recette pour le plaisir, une petite recette rapide.
M : Ben écoutez, elle est pas si rapide que ça ! Mais bon… Enfin si, c’est assez rapide. J’ai une recette de mi-cuits au chocolat. En fait, c’est pas des fondants, c’est des mi-cuits au chocolat qui cuit (11)… Ça cuit pendant un quart d’heure, donc c’est très facile … Et voilà.
Et puis, en fait, il vous faudrait exactement :
3 œufs avec 120 grammes de sucre, que vous battez ensemble jusqu’à blanchissement (12).
Vous faites fondre 100 grammes de chocolat, avec 90 grammes de beurre. Voilà, vous mélangez…. Vous prenez les deux mélanges : œufs/sucre, chocolat/beurre. Et ensuite, vous y rajoutez 40 grammes de farine. Et vous faites cuire pendant un quart d’heure, à peu près. Et voilà : c’est prêt !
A : Hmmm ! Ça a l’air appétissant, tout ça ! Dites-moi, on vous a eue dans un autre interview, où on parlait de votre vie de maman. Alors là, on va… on va mélanger les deux : est-ce que votre vie de maman et votre vie professionnelle vous permet d’avoir une vie de femme épanouie ?
M : Ben oui, bien sûr ! Comme je vous ai dit, je finis à 15h, juste (13) le temps d’aller récupérer mon petit bébé et de rentrer chez moi. J’ai le temps de faire mon repas, de m’occuper de mon bébé. Donc je suis assez comblée dans ma vie de maman et dans ma vie professionnelle !
A : Et votre vie de femme ?
M : Pareil ! Ma vie de maman, ma vie professionnelle, c’est un peu ma vie de femme !
A : D’accord. Que vous souhaiter ? Sauf beaucoup de bonheur pour la continuation. Et on reviendra vers vous si on a besoin … pour une autre étude. Ben … On vous remercie Myriam ! Bonne continuation !
M : Merci, au revoir !
Quelques explications :
1. ça fait : manière orale de dire « cela fait », qui est plus soutenu.
2. Le collège : c’est l’établissement d’enseignement secondaire où on va entre 11-12 ans et 15-16 ans à peu près.
3. Vu ma moyenne assez basse : à cause de mes notes assez basses
4. C’est quel genre de cuisine que vous faites ? : manière orale pour dire « Quel genre de cuisine faites-vous ? » (style soutenu) ou « Qu’est-ce que vous faites comme genre de cuisine ? » (style normal)
5. la collectivité : cela signifie que Myriam ne travaille pas pour un restaurant particulier, mais pour une cantine par exemple.
6. L’après-midi : ce nom peut être féminin ou masculin.
7. Y a : à l’oral, très souvent, on ne dit pas « Il y a… ». C’est familier.
8. Enormément fatigant : il vaudrait mieux dire « très fatigant ». Enormément ne s’emploie pas avec un adjectif, mais avec un verbe par exemple : « je travaille énormément. »
9. Tous : il n’est pas nécessaire de répéter ce mot. Mais quand on parle, on ne fait pas toujours des phrases parfaites ! On hésite, on se répète, etc…
10. J’aurais pas pu = Je n’aurais pas pu (L’oubli de « ne » est très oral.)
11. Qui cuit… : il faudrait le pluriel : qui cuisent. Mais finalement, Myriam change de sujet pour son verbe et utilise « ça », au singulier.
12. jusqu’à blanchissement : C’ est un terme utilisé en cuisine. Il faut battre les œufs et le sucre jusqu’à ce que le mélange s’éclaircisse ou blanchisse.
13. Juste le temps de…: l’utilisation de « juste » sous-entend que Myriam a à peine le temps d’aller chercher son bébé à la sortie de son travail. Elle ne doit pas traîner.
TELECHARGER : C’est moi qui cuisine – France Bienvenue
Et si vous avez envie d’écouter une autre femme parler de son métier dans le monde de la cuisine, dans la gastronomie cette fois, vous pouvez aller sur France Bienvenue2 !
Vous pouvez aussi y trouver une recette de petits gâteaux toute simple.