Cela commence comme une histoire ordinaire : Laura a une grand-mère. Rien de bien surprenant jusqu’ici. Et cette grand-mère aime la pêche. Rien d’incroyable non plus. Il y a beaucoup de pêcheurs en France, des hommes, des femmes, des enfants.
La seule chose, c’est que lorsque Geneviève sort sa canne à pêche, ce n’est pas du tout ce qu’on imagine ! C’est ce que Laura nous fait découvrir aujourd’hui.
Transcription:
L: Laura / G: Geneviève
L: Alors, on va parler d’une passion très surprenante. C’est celle de ma grand-mère, qui est la pêche au thon. Donc qu’est-ce que tu peux nous dire à propos de… de cette passion ?
G: La pêche au thon est quelque chose d’assez exceptionnel. Il faut de la patience, il faut de l’endurance, il faut du courage parce qu’on combat – et j’emploie volontairement le terme combat parce que je compare la pêche aux thons à une corrida. Le… Il m’est arrivé de (1) pêcher de très gros poissons !
L: Qui pesaient combien?
G: Entre 180 et 240 kilos (2). Et ce poisson est pêché avec un fil qui est minuscule, de quelques… un millimètre, c’est déjà très, très gros. Donc je pense que le poisson a sa chance, il peut être pris et partir, casser le fil, tout dérouler, toute la bobine et s’enfuir. Ce qui fait que c’est une lutte entre celui ou celle qui tient la canne, et le poisson. Je l’ai dit, le poisson est un animal extrêmement intelligent, qui a ses ruses, qui fait semblant (3) d’être mort. A ce moment-là, on relâche un peu soi-même ses muscles et son attention, et c’est à ce moment-là où il repart comme un fou.
L: Là où on s’y attend pas (4).
G: Deux cents ou trois cents mètres de fil repartent et vous savez que vous avez encore une grosse heure de combat pour récupérer ces trois cents mètres et ramener ce poisson à bord !
L: Et en tant que femme alors, il faut avoir beaucoup de force?
G: Physiquement, pour une femme, c’est dur. C’est très, très, très dur. Heureusement, moi personnellement, je sors toujours avec des… des amis qui de temps en temps me relaient (5) et même très souvent me relaient. Et très souvent, refusent de me laisser la canne. Mais j’ai un plaisir extrême à cette pêche et tant que je pourrai, tant que mes forces physiques me permettront, je crois que chaque année, au mois de juillet, du mois de juillet au mois de septembre, la Partance (6) – c’est le nom du bateau – m’emmènera pêcher les thons.
L: Et d’ailleurs, je compte bien (7) venir avec toi cet été!
Quelques détails :
1. il m’est arrivé de… : j’ai déjà eu l’occasion de…
2. 180 kilos / 240 kilos : cent quatre-vingts kilos / Deux cent quarante kilos
3. faire semblant (de faire quelque chose) : faire comme si (volontairement)
4. là où on s’y attend pas = Il manque la négation « ne »: là où on ne s’y attend pas. On est donc pris par surprise.
5. Relayer quelqu’un = prendre le relais, remplacer quelqu’un dans une tâche.
6. La Partance: ce nom vient du verbe partir. On l’emploie dans l’expression Etre en partance, qui signifie être prêt à partir, comme par exemple: Dans le port de Marseille, on voit des bateaux en partance pour la Corse et l’Algérie.
7.Je compte bien faire quelque chose : j’ai bien l’intention de faire quelque chose.
Et vous ?
– Etes-vous déjà allé à la pêche ? (pas forcément pour pêcher d’aussi gros poissons !) Qu’est-ce que vous aimez dans cette activité ?
– Est-ce que comme Laura, vous partagez (ou avez partagé) des activités avec vos grand-parents ?
– Avez-vous de vraies passions comme Geneviève ? Depuis longtemps ?
Bonsoir pour moi la peche n’est pas une passion mais j’ai toujours aimé regarder des émissions de peche sur la tv. Mais ma passion c’est l’apiculture j’aime bien etre près de mes ruches et passer le plus long temps possible.
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Bonjour, jolie passion aussi. Combien avez-vous de ruches, et dans quel pays ? Est-ce votre métier ? Vous devez aussi aimer le miel !
Peut-être avez-vous écouté la conversation que j’avais enregistrée avec Michel, qui a des ruches pour son plaisir, dans le sud-ouest de la France: sinon, elle est ici, si vous voulez écouter un autre passionné.
A bientôt
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