Voici la dernière partie de ce petit récit que nous a fait Jean-Claude de son périple entre Marseille et l’Aveyron. Il nous y raconte, entre autres, deux rencontres, très différentes l’une de l’autre, qu’il a faitesau fil de ses étapes.
Transcription
A : Quand on voyage comme ça à pied, est-ce qu’il y a des endroits qui sont compliqués au niveau des chemins ? Est-ce qu’on trouve des chemins partout ? Parce que la voiture a colonisé tout l’espace, donc il y a des routes. Les villes s’étendent, les abords (1) sont peut-être un peu trop civilisés. Est-ce que tu as toujours pu passer en marchant en te sentant quand même dans la campagne ?
On retrouve Jean-Claude pour la suite de la conversation de la semaine dernière où il nous emmène sur les sentiers et par les petites routes à l’écart des grandes villes ! L’occasion de marcher dans des paysages très variés et de faire des rencontres.
Les Cévennes
Transcription
A : Tu étais seul, et est-ce que tu as rencontré des gens qui faisaient comme toi, ou dans l’autre sens (1), parce que ça fait des longues journées finalement, sans parler à personne peut-être… enfin, si, pour acheter un morceau de pain, quelque chose comme ça, mais… JC : Oui, il y a pas eu de journées pendant lesquelles j’ai parlé à personne, mais j’ai… Il y a eu quelques rencontres, bon, pas très, très nombreuses, dans lesquelles, en effet, on perd une heure à discuter avec quelqu’un, comme ça, parce qu’on le croise et qu’il a un sac à dos comme le mien, chargé, donc on peut dire on se reconnaît en quelque sorte. Et donc on échange, voilà. Bon, le soir… parce que au Mont Aigoual (2) par exemple, j’ai dormi dans un gite (3) aussi, donc je… A : Tout en haut ?
Voici, in extremis, la conversation de la semaine. En fait, je crois que que je ne vais pas m’imposer la contrainte d’un jour précis, d’un jour fixe de publication, parce que, après tout, l’avantage de la retraite, c’est de ne plus avoir toutes ces obligations créées par la vie professionnelle. Alors autant en profiter ! Donc ce sera bien une fois par semaine, mais à géométrie variable dans la semaine, entre le lundi et le dimanche.
A propos de retraite, est-ce que vous savez quelle est la question que les gens vous posent au moment où vous partez en retraite, un peu avant, juste après. C’est une question qui revient souvent. La voici : Qu’est-ce que tu vas faire ? Qu’est-ce que tu as prévu ? Comment tu vas désormais occuper ton temps ? Et on a l’impression qu’il faut absolument trouver quelque chose à dire, avoir organisé plein de choses, avoir prévu plein d’activités, etc.
Alors aujourd’hui, vous allez entendre Jean-Claude nous raconter ce que lui avait décidé, mais à très court terme, puisque ça concerne les tout premiers jours de sa retraite. Il nous raconte, dans la conversation d’aujourd’hui, ce qu’il a fait le premier jour officiel de sa retraite et pendant les jours qui ont suivi.
Transcription
A : Alors, on va parler aujourd’hui d’un trajet que tu as fait il y a un an et demi à peu près. JC : Bah oui, c’était pour ma retraite (1). Le premier jour de la retraite, je suis parti à pied, donc de ma maison où je passais… Depuis plusieurs années, je travaillais à Marseille et j’ai rejoint ma… à pied, ma maison, on va dire, qui était ma maison secondaire (2), voilà, et qui est devenue ma maison principale depuis, évidemment. A : Ce qui veut dire combien de kilomètres, alors ? JC : Oh, j’ai fait à peu près… aux environs, parce que j’ai pas refait le détail sur la carte, mais j’ai fait à peu près 400 kilomètres, oui. A : Donc 400 km à pied, tout à pied ! JC : Oui, tout à pied, avec mon sac à dos, ma tente et, bon, une paire de chaussures évidemment, très important dans ce cas-là ! A : Oui. Elles ont tenu jusqu’au bout ? JC : Oui, mais elles étaient pas neuves au départ et elles sont arrivées, on va dire, très fatiguées quand même (3) ! Depuis, elles me servent juste à aller dans le jardin, parce qu’elles étaient très usées.
Cette semaine, vous allez faire connaissance avec Sophie, une institutrice, ou professeure des écoles comme on dit aujourd’hui. Elle est interviewée par Rémi, parce que de mon côté, je n’ai pas encore eu le temps de terminer mes enregistrements et de mettre tout ça en forme. Donc merci Rémi d’avoir réalisé cette interview qui permet à France Bienvenue de continuer cette semaine !
Pour écouter Rémi et Sophie :
Transcription R: Rémi / S: Sophie
R : Aujourd’hui, on se retrouve avec Sophie. Comment ça va? S : Ça va très bien. Et toi? R : Moi, ça va super, ça va super. Aujourd’hui, on se retrouve pour parler de ton métier qui est instit’ (1). Instit’, donc bah pour ceux qui ne savent pas, c’est professeur mais pour les enfants… C’est de… quoi ? C’est de six à neuf ans peut-être? S : De trois ans à dix ans. R : Trois ans à dix ans, bien. Et du coup, actuellement, tu fais (2) quelle classe? S : Alors actuellement, je travaille avec des CE2-CM1 (3), donc entre huit et dix ans, et au cours de ma carrière, j’ai pu à peu près travailler avec tous les niveaux d’enfants, de trois ans jusqu’à dix ans.
France Bienvenue est de retour, après une très longue interruption ! Le changement, c’est que à partir de maintenant, c’est moi (Anne) qui vais reprendre le travail seule puisque le projet avec les étudiants est terminé.
Il est terminé pour deux raisons : la première, c’est que le programme du diplôme a changé et que ce type de projet n’a plus sa place dans la formation des étudiants comme auparavant. Et surtout, la deuxième raison, c’est que j’ai pris ma retraite et donc je n’ai plus d’étudiants !
Mais j’ai des idées d’interviews avec des gens qui seront contents de partager leur vie, leurs passions avec vous. Et surtout, je pense que je vais avoir beaucoup plus de temps pour continuer à faire vivre ce site.
Alors, aujourd’hui, pour commencer, pour recommencer, j’ai fait appel à une ancienne étudiante, Elisa. Elle va vous raconter quelque chose qui lui tient bien à coeur. Je vous laisse en compagnie d’Elisa.
Transcription
Bonjour, c’est Elisa, et aujourd’hui, je vais vous parler de mon travail en tant que (1) bénévole (2). Donc je suis bénévole dans un refuge à Aix-en-Provence qui s’occupe de recueillir les chats et les chiens errants ou abandonnés par leur maître.
Alors, je suis bénévole là-bas depuis un mois et je m’occupe essentiellement que (3) des chiens parce que j’ai toujours voulu avoir un chien… enfin, actuellement, et je peux pas pour le moment parce que je suis dans un appart’ étudiant (4) et je travaille énormément, donc pas le temps de s’en occuper, que dans 20 m² (5), c’est vraiment pas terrible (6) pour avoir un chien, etc. Donc pour compenser le manque (7) et comme j’ai toujours aimé les animaux, je me suis inscrite dans un refuge pour pouvoir m’occuper des chiens en… qui sont en attente d’adoption et avant qu’ils trouvent leur future famille.
Donc le refuge est assez grand, il compte (8) environ une quarantaine (9) de chiens et ils sont tous très bien traités, etc. A chaque fois qu’on vient, des bénévoles se relaient (10) régulièrement pour pouvoir les… les promener tous les jours. Le berger allemand, c’est Gibson. Le chien tout noir etc, un peu foufou (11), avec une muselière (12), c’est Gaston. Il est très gentil. C’est… La muselière, c’est parce qu’il a tendance à manger tout ce qu’il trouve et comme il est déjà tombé plusieurs fois malade parce qu’il a mangé n’importe quoi pendant les balades, on lui a mis une muselière pour éviter que ça se reproduise (13) et… parce que la dernière fois, il a perdu énormément de poids et ça pourrait être dangereux. Le chien gris, c’est un… qui est un staff, c’est Diana qui est aussi très gentille. Et enfin, le dernier, Maïka qui est un croisé dogue, également un… un amour. Donc tous les chiens ont un passif (14) parce qu’ils ont été soit abandonnés, soit retrouvés dans la rue, etc. Donc ils ont tous un peu, on va dire quelques soucis, soit très timides, soit un peu foufous parce qu’ils sont un peu en manque d’amour, d’attention (15), etc. Mais vraiment, c’est toujours un plaisir, quoi, à chaque fois que je viens, de les retrouver, de leur faire des caresses et de pouvoir les promener pour… pour leur faire du bien. Donc voilà, j’espère que j’ai réussi à vous faire passer mon amour pour les chiens à travers ces audios !
Des explications :
en tant que = comme
un(e) bénévole : quelqu’un qui travaille ou offre un service sans être payé, donc bénévolement. On dit que ces personnes font du bénévolat.
… que des chiens : Elisa ne s’occupe que des chiens, seulement des chiens. A l’oral, nous avons tendance à ne pas dire « ne » dans ces expressions négatives.
un appart’ étudiant : un appartement loué aux étudiants. L’abréviation appart’ est devenue très courante à l’oral.
que dans 20 mètres carrés : dans un appartement qui ne fait que 20 m², seulement 20 m².
C’est vraiment pas terrible : cette expression signifie que ce n’est vraiment pas bien, que ce n’est pas l’idéal, que ça ne convient pas. On entend aussi souvent : C’est vraiment pas top.
le manque : le fait qu’on n’a pas quelque chose, qu’on est privé de quelque chose et que ça nous manque
le refuge compte… : le refuge a…
une quarantaine : environ 40 chiens
se relayer : faire quelque chose chacun à son tour / à tour de rôle, pour qu’il n’y ait pas d’interruption
foufou : fou. Ce terme est familier et plutôt bienveillant
une muselière : on met une muselière sur le museau d’un chien pour qu’il ne puisse pas mordre
se reproduire : recommencer, arriver une nouvelle fois
avoir un passif : avoir vécu des choses difficiles avant
être en manque de quelque chose : ne pas avoir quelque chose et en souffrir. On peut dire aussi : manquer de quelque chose
C’est malheureux à dire, mais il y a beaucoup d’abandons de chiens, de chats, d’animaux de compagnie en France. Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez aller lire ce qu’en dit le Ministère de l’Agriculture dont l’une des missions est de s’occuper de ce problème. C’est ici.
Vous avez envie de vous dégourdir les jambes ?Aujourd’hui, nous retrouvons Rabab. Elle nous raconte une belle journée qu’elle a passée au parc Pastré, avec sa soeur et son chien Oscar. C’est parti pour une balade dans un lieu très connu et apprécié des Marseillais (et des touristes), aux portes des calanques !
Transcription :
Bonjour à tous. Alors du coup, je vous ai fait un petit montage vidéo, sur une sortie (1) qu’on a effectuée avec ma sœur et mon chien, parce que du coup, j’ai un malinois (2) qui a trois ans et demi, bientôt quatre ans en octobre. Et on l’a ramené (3) au parc Pastré. Le parc Pastré, c’est un grand parc à Marseille, il compte 112 hectares. Il y a… En fait, c’est plein d’espaces verts (4) : on peut avoir un parc pour chiens, on peut avoir un parc pour enfants, un centre équestre (5) où il y a plein de chevaux, mais également un très grand espace pour faire de la randonnée. Et donc du coup, nous, on a ramené notre chien là-bas parce qu’ on savait qu’il allait y avoir des chiens. Donc comme ça, il allait bien profiter (6) .