Louise en Irlande et aux Etats-Unis

Louise a un atout majeur : elle parle bien anglais. Mais ce n’est pas venu par hasard ! Elle a commencé à apprendre cette langue à l’école en France. Mais ce sont surtout ses séjours en Irlande et aux Etats-Unis qui ont fait la différence. Elle nous parle de ses différentes expériences.

TRANSCRIPTION
Lo : Louise / L :Luc / A : Anne

L : Alors, Louise, comment ça se fait que (1) tu es (2) si forte en anglais ?
Lo : Ah ben, c’est parce que je suis allée déjà plusieurs fois à l’étranger. Donc une fois quand (3) j’avais quinze ans. Je suis allée en Irlande, dans la partie de l’Irlande qui s’appelle Monaghan. Et j’ai passé une année scolaire là-bas. Et ensuite, depuis, je suis allée tous les étés aux Etats-Unis, dans le Colorado pour continuer à parler anglais, le mieux possible.
L : Et ça t’a plu ou pas de partir en Irlande ? Pourquoi l’Irlande ?
Lo : Pourquoi l’Irlande ? Parce que… on … je cherchais à (4)… à aller apprendre dans un pays anglophone mais pas trop loin. Et l’Irlande… Les frais de scolarité étaient moins chers en Irlande parce qu’ils faisaient partie de l’Union Européenne alors que le Royaume Uni, c’était pas le cas.
L : Pas trop loin, mais t’es quand même (5) partie aux Etats-Unis après.
Lo : Oui mais ça, c’était quand j’étais plus âgée. C’était ensuite.
L : D’accord.
Lo : Par la suite. Quand j’avais 15 ans, j’avais pas particulièrement envie de partir à l’autre bout du monde.
A : C’est ta famille qui t’a obligée à partir ou… ?
Lo : Non, pas du tout en fait. J’avais fait la demande à ma famille plus ou moins quand j’étais en sixième (6). Le temps que ça se mette en place, qu’on trouve une école là-bas, peut-être une famille d’accueil, du coup, je suis partie quatre ans après… trois ans après et puis…
A : Oui, c’est jeune quand même, hein. Pour partir si longtemps…
Lo : Oui oui oui. Bah je revenais en France dès que je pouvais mais sinon, ça s’est bien passé parce qu’ils se sont très bien occupés de moi là-bas – l’école – et…
A : Tu habitais dans une famille ? Tu étais logée dans une famille ?
Lo:  Alors, en fait, j’étais en internat (7) pendant la semaine et le weekend, j’étais dans une famille. Donc j’étais en Irlande du Nord quand j’étais à l’école mais j’étais en Irlande du Sud quand j’étais dans ma famille.
A : Ah, c’est intéressant, ça.
Lo : Voilà.
A : D’accord. Et aux Etats-Unis, qu’est- ce que tu faisais ? Parce que là t’es pas partie… Tu partais l’été seulement aux Etats-Unis.
Lo : Oui, là, j’étais en tant que fille au pair. Et ça s’est fait un peu par hasard. C’ est… ma voisine en France avait une fille qui était aux Etats-Unis qui avaient des… des petits soucis. Elle avait besoin que je garde ses enfants. En fait, elle cherchait une fille au pair étrangère pour garder ses enfants et il s’est trouvé (8) que je voulais bien repartir. Donc j’avais envie d’aller là-bas pour… pour aider sa fille. Et après, comme ça s’est bien passé, elle m’a réinvitée tous les étés pour refaire la même chose, pour que je puisse parler français à ses enfants.
A : Ah voilà, c’est ça. C’était pour que ses enfants entendent du français.
Lo : Non, à la base, elle cherchait quelqu’un de… d’étranger, du… je sais plus… c’était une Asiatique ou n’importe qui. Puis comme moi, j’étais disponible, elle m’a pris (9), n’ayant trouvé personne et après, bah, ça s’est bien passé.
A : Et ils ont fini par parler français, les petits… les petits Américains, là-bas ?
Lo : Euh… Vaguement, avec quelques mots, mais ils préfèrent quand même parler américain, les enfants. Ils ont du mal à (10) parler français étant donné que (11) c’est une langue un peu plus compliquée que l’anglais.
A : Et toi, tu as appris l’anglais !
Lo : Ouais !
A : Merci.
Lo : De rien.

Quelques détails :
1. Comment ça se fait que … ? = Pour quelle raison es-tu si forte en anglais ? L’expression employée par Luc est très courante à l’oral.
2. tu es : A l’oral, souvent, on ne dit pas distinctement « tu es ». Mais n’écrivez jamais « t’es ». Ce n’est pas considéré comme correct à l’écrit.
3. quand : elle prononce la dernière lettre – comme un « t », même si c’est un « d » ! Ce n’est pas obligatoire ici, puisque le mot suivant commence par une consonne. Donc souvent, le “d” est un lettre muette qu’on n’entend pas du tout. Mais si le mot juste après « quand » commence par une voyelle, tout le monde –ou presque – fait la liaison et prononce donc le « d » comme un « t ».
4. chercher à faire quelque chose : essayer de faire quelque chose.
5. quand même : malgré tout. Mais « quand même » est plus courant.
6. la sixième = la 6ème : c’est la première classe au collège, après l’école primaire. On y entre vers l’âge de 11 ou 12 ans. Ensuite, on va en cinquième, puis en quatrième et pour finir, en troisième. Après le collège, on entre au lycée. ( Pour 3 ans )
7. un internat : certains élèves ne rentrent pas chez eux tous les soirs. Ils sont logés sur place dans leur école, à l’internat.
8. Il s’est trouvé que : les circonstances ont fait que … Justement, Louise avait envie de partir.
9. Elle m’a pris : Louise aurait dû dire : « Elle m’a prise », c’est-à-dire accorder le participe passé « pris » au féminin, parce que le COD « m’ = me » est placé avant le verbe. Un garçon dira « Elle m’a pris » . Cet accord est compliqué et beaucoup de Français se trompent.
10. Ils ont du mal à parler… = c’est difficile pour eux de parler français / Ils ont des difficultés à parler français.
11. étant donné que : parce que / vu que ( familier )

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