Première expérience professionnelle

Alexandra, étudiante en 2ème année de GEA, a dû effectuer un stage en juin dernier. Mais il n’est pas toujours évident de trouver une entreprise qui prenne des stagiaires, surtout lorsque c’est la première fois qu’on cherche et qu’on n’a aucune expérience professionnelle ! Pourtant, il faut bien que quelqu’un vous donne la possibilité de commencer un jour !
Avec de la patience et de la volonté, Alexandra a finalement trouvé et elle en est plutôt satisfaite. Ecoutons-la parler de sa démarche pour décrocher ce stage, puis un emploi, ainsi que ses impressions d’étudiante active.


Transcription:
P:Paul / A: Alexandra

P : Alors, bonjour Alexandra. Donc tu es élève en DUT GEA (1) à Marseille.
: Oui, c’est ça. Option FC (Finance Comptabilité). (2)
P : D’accord. Donc dans le cadre de ton DUT, on t’a demandé de travailler l’été.
A : Oui.
P : Donc explique-nous un peu comment ça s’est passé.
A : Donc on nous avait prévenus en avril qu’il fallait effectuer un stage (3) de 2 semaines minimum ou d’avoir un emploi étudiant pendant l’été, donc j’ai fait mes recherches à part. J’ai commencé à envoyer des CV (4), des lettres de motivation.
P : D’accord. Et ça a marché ?
A : Non, pas trop ! J’ai eu… Je n’ai pas eu vraiment de réponses au début.
P : Donc tu as fait comment pour obtenir des stages ?
A : Bah j’ai demandé de l’aide à mon entourage, à mon père, pour savoir s’il pouvait demander à son entourage si j’avais une possibilité de travailler.
P : Dans un domaine particulier ?
A : Dans la finance, si possible, vu que cette année, je… j’ai fait une option Finance-Compta (5).
P : Alors… Donc tu as trouvé un emploi ?
A : Voilà, j’ai travaillé à la BNP, à la Cetelem. Et…
P : La BNP, donc c’est une banque française.
A : C’est une banque française.
P : D’accord. Et donc tu as travaillé combien de temps ?
A : J’ai travaillé trois mois, donc de juin à août. Tout l’été. Et ça allait. Enfin, en fait, on s’occupait des crédits des clients de Cetelem.
P : Quand tu dis « on », c’est-à-dire ?
A : C’est-à-dire…
P : Vous étiez plusieurs dans ce domaine ?
A : Oui, il y a plusieurs services et moi, j’étais dans un service surendettement (6). C’est là où on s’occupe des crédits, des plans de financement des clients.
P : D’accord. Donc ça correspond bien à tes études ?
A : Voilà, tout à fait.
P : Comment était l’ambiance ?
A : Elle était bonne, surtout que il y avait plusieurs étudiants dans le même… dans la même situation que moi. Donc il y en avait un qui faisait aussi un job d’été (7) pour financer son année en Master (8) et une autre qui était dans l’attente d’un BTS (9) en comptabilité.
P : D’accord. Donc c’était une ambiance assez étudiante quand même ?
A : Ouais.
P : Et tu étais très surveillée par ton patron (10) ou tu avais beaucoup de liberté ?
A : Pas spécialement, non. On a eu des formations pour faire les dossiers mais après, ça allait.
P : Donc tu es plutôt contente de… de ton travail…?
A : Oui, en plus, c’était ma première expérience professionnelle.
P : D’accord.
A : Donc c’était plutôt positif. J’ai bien aimé le domaine de l’entreprise.
P : Tu t’es bien entendue avec les autres ?
A : Oui, oui, oui. Tout le monde était plutôt sympa (11).
P : D’accord. Et depuis, est-ce que tu as continué à travailler ?
A : Oui. Le week-end, je travaille à Simply Market, c’est une sorte de grande surface.
P : D’accord.
A : Et j’ai un… j’ai un contrat à durée indéterminée étudiant (12), de 10 heures par semaine pour payer mes études, mon permis, ma voiture.
P : D’accord. Et ça consiste en quoi, ce que tu fais là-bas ?
A : Le samedi, je suis à la caisse (13) et le dimanche, je suis au rayon fruits et légumes où je m’occupe de mettre des fruits et légumes sur les rayons.
P : D’accord. Donc ça te fait un peu ton argent de poche en quelque sorte ?
A : Voilà , c’est ça.
P : Et tu vas faire ça jusqu’à la fin de l’année ?
A : C’est un contrat à durée indéterminé donc je peux le faire aussi l’année prochaine, si j’ai le temps. Ça peut… Je peux aussi être amenée à travailler les… pendant les vacances ou les jours fériés.
P : D’accord d’accord. Donc voilà, donc c’était un peu tes expériences professionnelles et tes ressentis (14).
A : Tout à fait.
P : Donc merci Alexandra.
A : De rien.

Quelques explications:
1. un DUT GEA : diplôme qu’on obtient en deux ans après le baccalauréat. Il se prépare à l’université, dans un IUT, au département GEA, avec des cours en amphithéâtre (150 étudiants) et des TD (Travaux dirigés en groupes de 28 étudiants à peu près). C’est un diplôme assez général puisqu’il y a une quantité importante de matières étudiées (ex : marketing, comptabilité, ressources humaines, logistique…)
2. une option: il y a un tronc commun à tous les etudiants de GEA (c’est-à-dire les matières de base étudiées par tous) et des options obligatoires qu’on choisit et qui apportent une certaine spécialisation.
3. un stage : C’est une période de formation et/ou d’apprentissage en entreprise. Cela permet d’acquérir ou de développer des compétences professionnelles sur le terrain. Pour obtenir leur DUT, les étudiants doivent tous faire 10 semaines de stage en tout  pendant leurs deux années d’études.
4. un CV  : un curriculum vitae qu’on envoie à une entreprise pour postuler à un emploi ou un stage. On y présente  son expérience professionnelle, ses formations et diplômes, ses informations personnelles ainsi que diverses informations ( langues étrangères, utilisation de logiciels, sports pratiqués, etc…)
5. la Compta: c’est l’abréviation familière et orale de comptabilité.
6. le surendettement: c’est lorsqu’on a pris trop de crédits et qu’on ne peut plus rembourser. On est surendetté et il faut mettre en place un plan de remboursement avec la banque pour essayer de s’en sortir.
7. un job d’été : terme familier, il est préférable de dire emploi d’été.
8. un Master  : ce diplôme correspond à un niveau d’études 5 ans après le baccalauréat.
9. Un BTS : formation assez similaire au DUT mais les cours se passent dans un lycée, après le bac. On obtient donc un Brevet de Technicien Supérieur.
10. le patron : terme familier pour parler ici du directeur, du supérieur. Normalement, le patron est celui qui dirige une entreprise.
11. sympa : terme familier car c’est l’abréviation de l’adjectif sympathique, qui signifie gentil, agréable.
12. un contrat à durée indéterminée: on dit aussi un CDI, par opposition à un contrat à durée déterminée (ou CDD) qui lui, est signé pour une période limitée.
13. je suis à la caisse: elle est caissière. C’est à la caisse que les clients payent leurs achats.
14. les ressentis: les impressions et les observations qu’elle a pu faire dans ces situations.

NOS QUESTIONS A VOUS QUI NOUS ECOUTEZ:
– Est-ce que les stages comme en France existent dans votre pays ? Est-ce que les entreprises prennent facilement des stagiaires ? Les stagiaires sont-ils payés ? (En France, si le stage fait moins de 10 semaines, les entreprises ne sont pas obligées de payer les stagiaires.)
– Si vous êtes étudiant, avez-vous un emploi d’étudiant ? Pourquoi ? Est-ce difficile de concilier études et boulot d’étudiant ? (Pour Alexandra, ce n’est pas si facile car elle est en IUT et il y a beaucoup d’heures de cours. Donc les semaines sont chargées !)
– Comment s’est passée votre première expérience professionnelle ? En gardez-vous un bon souvenir ?

TELECHARGER: Première expérience professionnelle – France Bienvenue

5 réflexions sur “Première expérience professionnelle

  1. mi-temps dit :

    Je suis retraité depuis 4 ans au Japon.
    Je me souviens de ma jeunesse avec nostalgie.
    Une petite question concernant la phrase suivante:
    Ecoutons-là parler de sa démarche pour décrocher ce stage, …
    Ça serait plutôt : Ecoutons-la …
    Je n’en sûr pas tant que ça. Excusez-moi quand j’ai tort.

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  2. mi-temps dit :

    Je vous remercie de votre prompte réponse malgré mon français faux.
    À ma grande honte, j’aurais peut-être dû écrire comme ça : Je n’en suis pas sûr …
    Je suis désolé. Je suis encore débutant en français quand même.

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    • Anne dit :

      Bonjour, je m’aperçois que nous avons oublié de vous répondre à propos de « Je n’en suis pas sûr« . Oui, c’est bien comme ça qu’il faut dire.
      Mais si on veut nuancer un peu, on peut dire: Je n’en suis pas tout à fait sûr / Je n’en suis pas si sûr que ça. (au lieu d’employer « tant que ça », qu’on comprend mais qui ne va pas aussi bien ici.)
      Pas tant que ça s’emploie souvent tout seul en fait:
      Tu as compris ce qu’elle a dit ?
      Pas tant que ça.

      En tout cas, pas de problème et pas de honte à avoir !
      A tous ceux qui nous lisent, n’hésitez pas à nous écrire, même si vous n’êtes pas sûr de votre français ! (D’ailleurs, Si ça vous intéresse et que vous nous le demandez, nous pouvons corriger les erreurs éventuelles dans vos commentaires. Il n’y a qu’en parlant et en écrivant qu’on progresse vraiment !)

      J’aime

  3. nour el houda dit :

    je vous remercie j’apprend beaucoup avec ce dialogue je veux bien apprendre a parler correctement le français et heureusement j’ai trouver ce magnifique site merci .

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