Il y a deux semaines, Véronique nous a dit qu’elle faisait du bénévolat. Nous avons voulu en savoir un peu plus et comprendre ce qui l’avait poussée à s’engager de cette manière.
Christelle est donc repartie à sa rencontre !

Transcription:
V: Véronique / C: Christelle

C : Bonjour Véronique.
V : Bonjour Christelle.
C : Alors on a déjà écouté ta présentation il y a quelques jours. Tu nous as dit que tu faisais du bénévolat. Donc qu’est-ce qui t’a poussée à en faire justement ?
V : Bah un jour de 89, la montagne Sainte Victoire (1) a été ravagée par un feu (2). C’était un spectacle désolant et tout le monde était vraiment très, très affecté. Et je me suis dit que si je pouvais contribuer à sauvegarder la nature et l’environnement dans lequel nous vivons, je ferais quelque chose. Donc le… Ça s’est présenté (3), un jour. Et il s’est formé donc un Comité des feux et forêts dans notre commune (4) et je me suis inscrite… voilà, pour protéger ce… cette région qui nous est chère.
C : D’accord. Et tu connaissais des personnes qui étaient dans ce bénévolat ou pas du tout ?
V : Alors effectivement (5), je connaissais un responsable de scoutisme et il est à l’origine de l’organisation des Comités des feux et forêts justement, sous la responsabilité du maire de la commune.
C : Qu’est-ce que c’est, le scoutisme ?
V : Le scoutisme, c’est une activité qui permet aux enfants dès l’âge de 6 ans de vivre en communauté, par petits groupes et aussi à respecter les règles et les lois de tous les jours et surtout, à respecter la nature, les forêts et l’environnement dans lequel nous sommes.
C : D’accord. Bon, revenons au bénévolat. Comment tu as fait pour trouver le temps d’en faire, parce que ça prend quand même du temps ?
V : Bah les enfants étant plus grands et donc plus autonomes, j’ai consacré quelques journées pour ce type de bénévolat pendant les vacances d’été. Et je me suis donc engagée à faire des patrouilles de surveillance, donc pendant les mois de juillet, août et un peu septembre aussi, quand la chaleur est très… très forte et qu’il y a surtout beaucoup de vent dans notre région.
C : Et à part le Comité des feux, tu as déjà fait d’autres bénévolats ou c’était le seul ?
V : J’ai fait d’autres bénévolats effectivement, à la Croix Rouge pendant un an. Et surtout, j’étais parent d’élève (6) dans différentes écoles, de la maternelle jusqu’au lycée. J’ai fait aussi des animations « chorale » (7) après la cantine à l’école.
C : Pour les enfants ?
V : Pour les enfants, toujours. Oui.
C : Eh bien merci, Véronique. Pour finir, qu’est-ce que tu pourrais dire aux personnes pour leur donner envie de faire du bénévolat ?
V : Pour moi, le bénévolat est enrichissant car il permet de rendre service aux autres sans rien demander en retour. Il nous permet aussi de côtoyer (8) d’autres personnes, des amitiés se forment et souvent il y a une très bonne ambiance. Voilà !

Quelques explications :
1. la Montagne Sainte Victoire : elle se trouve à côté d’Aix-en-Provence et est comme un symbole de cette région. Elle est le sujet de nombreux tableaux de Paul Cézanne.
2. Un feu : il y a eu un grand incendie, un énorme feu de forêt fin août 1989 à la Sainte Victoire, attisé par le mistral, le vent du nord qui souffle régulièrement en toute saison. La végétation méditerranéenne est vulnérable l’été car tout est très sec et brûle très vite. Aujourd’hui, les accès aux massifs forestiers de toute la région sont très contrôlés l’été pour éviter de telles catastrophes, en général causées par les hommes. (volontairement par des pyromanes, ou involontairement à la suite d’imprudences, comme le fait de jeter une cigarette mal éteinte.)
3. ça s’est présenté : l’occasion s’est présentée.
4. Une commune : une ville
5. effectivement : c’est vrai que…
6. parent d’élève : Véronique parle de son implication en tant que parent d’élève dans les établissements fréquentés par ses enfants : par exemple, on peut être représentant des parents d’élèves dans les conseils de classe chaque trimestre. Ou encore, on peut seconder les enseignants lorsqu’ils organisent des sorties ou des voyages scolaires.
7. des animations « chorale » : Véronique s’est occupée de la chorale de l’école pour faire chanter les enfants, à l’heure du déjeuner avant la reprise des cours de l’après-midi. C’est un moyen d’occuper les enfants et surtout de leur faire découvrir ce genre d’activités.
8. Côtoyer des gens : être en contact avec ces personnes et les rencontrer régulièrement. Par exemple, on peut dire : Mon travail m’a amené à côtoyer des gens très différents car j’ai beaucoup voyagé.

Pour vous faire une idée de ce qui s’est passé à la fin de l’été 1989 à la Sainte Victoire, vous pouvez aller regarder cet extrait d’un journal télévisé du 29 août 1989. Ce qui est très pratique, c’est que vous pouvez afficher les sous-titres ou la transcription !

On y voit les flancs de la montagne complètement calcinés, les maisons détruites par le feu, le paysage lunaire caractéristique des régions touchées par de tels incendies. On comprend pourquoi Véronique a été très touchée et a décidé de participer à la protection de cette belle nature.

Et en conclusion de ce reportage, on entend une expression familière:
Paul Cézanne a de quoi se retourner dans sa tombe.
Cela signifie que l’événement est si grave que même un mort serait choqué et bougerait en quelque sorte dans sa tombe. On peut dire aussi: Cézanne se retournerait dans sa tombe s’il voyait ces paysages qu’il aimait tant partis en fumée.

– Et vous, ça vous intéresserait de faire du bénévolat ? En faites-vous déjà ?
– Quelles sont les raisons qui vous motivent ou qui vous motiveraient pour en faire ?
Vos avis et vos expériences nous intéressent!

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