Quand on pense aux vacances de février, on imagine en général des vacances à la montagne, sur les pistes enneigées des Alpes ou des Pyrénées.
Mais pour Marion et Anne, ça a été une tout autre destination et un tout autre climat ! Direction la Guyane, ce département français de l’autre côté de l’Atlantique.
Cette semaine, pour commencer, petit récit du voyage en avion.
Transcription:
M: Marion / A: Anne
A: Bon alors, Marion, ça va ? Tu es en pleine forme (1), là ?
M: Non, pas forcément ! Fatiguée !
A: Ouais, ça ira mieux, comme tu dis, demain.
M: Demain, oui.
A: Ouais, parce que là… Ouais, c’était un peu long quand même, la nuit, dans l’avion.
M: C’est ça. Et puis là, je sors de la sieste de… que j’aurais peut-être pas dû faire.
A: Peut-être.
M: Et toi ?
A: Non, j’ai pas dormi, en fait. Enfin, j’ai pas dormi dans l’avion.
M: Voilà.
A: Ou alors, je sais pas, peut-être dix minutes. Mais… Et puis j’ai pas… j’ai pas dormi là. Donc je crois que je rattraperai ce soir.
M: C’est ça.
A: Donc c’était… Pour toi, c’était la première fois que tu faisais un si grand voyage comme ça, en avion…
M: La première fois l’avion.
A: Oui.
M: Et la première fois un si grand voyage aussi.
A: Oui. Oui, parce qu’il faut dire quand même qu’on est allés à Cayenne.
M: A Cayenne, oui.
A: Ouais. En Guyane française, donc c’est un département d’outre-mer et… bah il y a combien… combien il y a eu d’heures d’avion, en fait ?
M: Alors là… Huit heures…
A: Huit heures et demie, neuf heures.
M: Neuf heures, sans compter le Marseille-Paris.
A: Oui, oui, voilà, oui. Neuf heures depuis Paris. Donc ça fait… ça fait un peu long. Moi, à l’aller, j’ai trouvé que c’était plus… Enfin, c’était long mais comme c’est le jour… enfin, je sais pas…
M: Puis c’est peut-être…
A: … c’est moins crevant (2) quand même.
M: C’est peut-être aussi l’envie d’y arriver alors qu’au retour, finalement, tu…
A: Oui, oui. C’est fini, donc…
M: C’est fini, ouais.
A: Non, puis faut (3) dire que quand même, dormir dans l’avion, c’est pas évident et…
M: Non. Non, non.
A: Puis en fait, avec le décalage horaire, il y avait quatre heures. En fait, ils nous ont réveillés finalement… Pour nous, ça correspondait à 3 heures du matin, ou un truc comme ça (4), quoi.
M: Pour déjeuner à 3 heures du matin !
A: Le petit déj (5), non, ça passait pas !
M: Non. C’était pas possible.
A: Ouais, c’est sûr qu’on est un peu glauque (6) !
M: C’est ça !
A: Oui, oui. Bon et alors donc, par exemple, alors, sur l’avion (7), qu’est-ce que tu en as pensé ? Ça t’a plu ?
M: Ah oui !
A: De prendre l’avion.
M: J’ai adoré prendre l’avion. Atterrissage, le premier, un peu secouant ! Mais… Je m’y attendais pas.
A: Oui, c’est vrai qu’il était un peu rude !
M: Oui, avec le brouillard et le… Voilà ! Mais après…
A: A Paris, ouais. Entre Marseille et Paris.
M: Après… Après (8), je sais pas si tu as vu cette nuit, il y avait la lune à un moment donné. C’était magnifique au hublot !
A: Eh non ! Je voyais rien ! Moi, j’étais au milieu, là !
M: Tu étais au milieu, c’est vrai.
A: Je voyais strictement rien. J’étais dans mon… dans ma bulle, là.
M: Tu avais… Tu avais l’écran de la télévision.
A: Ah ouais, tu voyais la lune ?
M: Oui. Il y avait… Mais la lune presque pleine !
A: Oui ?
M: Ah oui, c’était magnifique !
A: Ah bon, d’accord. Tu as regardé.
M: Oui, à un moment… Bah oui, puisque j’arrivais pas (9) à dormir. Donc du coup…
A: Tu as eu le temps.
M: J’ai eu le temps de regarder. Et puis…
A: D’accord. Oui, parce que normalement, bon, on voit pas grand chose (10) puisqu’on est au-dessus de la mer, donc pendant la majorité du voyage. Ah oui, j’avais… j’avais pas pensé à ça. C’était pleine lune ?
M: Presque. Pratiquement (11), ouais. Ouais, et puis après… après, c’est la montée, moi, les sensations, là, dans le ventre…
A: Oui, oui. Quand ça décolle… C’est puissant.
M: Ça, j’aime bien, oui.
A: Oui, oui. Mais quand on atterri à [Kou…] (12), à Cayenne, quand même, j’ai trouvé que c’était un peu sportif (13) aussi !
M: Ça secouait !
A: Comme il (14) a dit, on va traverser une zone de perturbations (15), là. En fait, on est descendu dans les nuages, quoi, c’est ça le problème. Et il y a eu un moment quand même, j’ai trouvé qu’on descendait carrément d’un cran (16) !
M: Oui. Et… Et moi, ce qui m’a… parce que comme je savais pas, donc moi, je fais confiance au pilote. Et ce qui m’a… ce qui m’a… C’est les… les gens qui faisaient des « Ha ! », « Ah! »… Tu as pas… Tu as pas eu l’impression que… Alors, du coup, ça te rassure pas.
A: Oui, il y avait un petit vent de panique (17).
M: Oui, c’était un peu ça, un peu ça. C’est pas du tout rassurant de ce côté-là.
A: Les gens exprimaient leur ressenti !
M: Leur peur, leur… oui, oui, oui.
A: Oui, oui. Non, mais c’est vrai que c’était… Oui, c’etait… oui, pas forcément le plus tranquille. Puis après…
M: Et puis je pense que la piste, elle était plus courte aussi à Cayenne, donc…
A: Faut freiner.
M: Le freinage a été…
A: Assez brutal, quoi, oui.
M: Intense.
A: Oui.
Des explications:
1. être en pleine forme: ne pas être fatigué du tout.
2. crevant: fatigant (familier)
3. faut dire que = il faut dire que (style oral)
4. un truc comme ça = quelque chose comme ça (familier). Cela indique que ce n’est pas une information absolument précise.
5. le petit déj: cette abréviation de petit déjeuner est uniquement orale. (style familier)
6. glauque: normalement, cet adjectif s’emploie à propos de quelque chose qui manque de luminosité. Donc ici, au sens figuré, cela exprime l’idée qu’on n’est pas très en forme. (familier)
7. sur l’avion = à propos de l’avion.
8. après: ici, cela signifie que Marion va exprimer une deuxième idée, qui va nuancer ce qu’elle a dit avant.
9. je n’arrivais pas à dormir: c’était impossible de dormir.
10. pas grand chose: peu de choses. On utilise aussi cette expression avec grand à propos des personnes: il n’y a pas grand monde.
11. pratiquement = presque. On peut dire aussi: quasiment.
12. Kourou: c’est l’autre ville connue de Guyane, puisqu’il y a la base spatiale d’où sont envoyées les fusées Ariane, Véga et également des Soyuz.
13. c’était sportif: cela signifie que c’était un peu agité, qu’il y avait du mouvement, bref, que ce n’était pas vraiment tranquille, pas en douceur.
14. Il: il s’agit du commandant de bord qui avait donné des informations sur les conditions d’arrivée à Cayenne.
15. des perturbations: du mauvais temps. Et donc, il y a eu de fortes turbulences.
16. descendre d’un cran: descendre d’un niveau, c’est-à-dire pas très progressivement.
17. un vent de panique: c’est une expression figée qui indique que tout le monde a peur.
TELECHARGER: De retour – France Bienvenue
Et si vous voulez faire un petit bout de voyage dans l’avion avec nous, cliquez ici.
Et chez vous ?
– En France, les déplacements se font beaucoup en voiture ou en train car les distances ne sont pas gigantesques (et l’avion reste cher). Les autoroutes sont en bon état (car payantes…). Les TGV sont très pratiques pour vous amener très vite au coeur de certaines grandes villes. (Et on peut arriver à la gare 5 minutes avant le départ si on a son billet, contrairement à ce qui se passe dans les aéroports.) Dans votre pays, est-ce que l’avion est très utilisé ?
– Aimez-vous voyager en avion ?
– A quel âge avez-vous pris l’avion pour la première fois ?
j’aime de dialogue mais le petit probleme c’est que les filles parlent tres rapidement j’arrive pas à les suivre
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Le dialogue est très amusante mais les filles parlent très vite et quelquefois les voix se chevauchent
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Imane et vous, vous avez raison car nous discutons très normalement. J’espère qu’avec la transcription, c’est plus facile ! Donc… En écoutant plusieurs fois avec la transcription sous les yeux, je pense que l’oreille s’habitue et qu’on progresse peu à peu. Et puis, ça dépend peut-être aussi du sujet.
A bientôt.
Anne
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C’est super ! Je crois que c’est pour des élèves de niveau plus avancé.
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j’ai bien aimé ce dialogue, merci !
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Pour moi, ce dialogue est difficile. Mais j’ai appris quelques phrases nouvelles à travers ce dialogue
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Marion, j’adore prendre les avions, aussi. L’ete dernier, j’ai eu un vol qui a dure
14 heures! Apres longtemps comme ca, mes pieds etaient enfles et ma cou etait irrite. Toutefois, un petit peu de la douleur est un petit cout a payer pour voyager.
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Bonjour! J’adore prendre les avions, aussi. Alors tu peux être un peu fatigué, mais parce que tu voyage, c’est amusant. Tu es très intelligente parce que tu as voyagé en Guyane quand en France, il faisait froid!
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Bonjour Carly,
Oui, en avion, on voyage vraiment ! Mais quand même, ce n’est pas hyper confortable quand ça dure longtemps !
Tu as beaucoup voyagé ?
Tu as raison, c’était très agréable de quitter l’hiver en France pendant deux semaines. Je me souviens qu’en sortant de l’avion à Cayenne, ça a été un choc à cause de la différence de température ! Avec Marion, on a vite retiré nos vêtements et nos chaussures d’hiver à l’aéroport parce que c’était étouffant. Ensuite, ça a été T-shirts, shorts et sandales tout le temps, avec environ 27 ou 28° alors que tout le monde se gelait à Paris au même moment.
A bientôt
Anne
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