Aurélie, profession marketer

Quand on est en deuxième année à l’IUT, il faut vraiment réfléchir à ce qu’on va faire quand on aura son diplôme. Il y a tellement de possibilités ! Les stages, les forums des métiers, les forums de poursuite d’études sont autant d’occasions d’explorer les choix possibles. Mais ce qui peut aussi vraiment donner envie, c’est d’aller discuter avec des professionnels de leur métier. Aujourd’hui, voici Aurélie qui nous communique sa passion pour son métier.

Transcription:
A : Aurélie / M : Marion / C : Carla / L : Lamia / M : Melinda

C : Qu’est-ce que vous avez fait comme formation pour…
A : Alors moi, donc, j’ai fait une formation un peu atypique en fait. J’étais en faculté des sports en STAPS (1) pour être professeur d’EPS (2). C’est suite à une blessure en fait, j’étais handballeuse de haut niveau (3), donc suite à une blessure, j’ai dû me réorienter (4) et comme je parlais déjà anglais en fait, j’ai fait des examens pour arriver en Ecole Supérieure de Commerce, donc c’est une passerelle (5) en fait pour arriver directement en master et après, c’est une Ecole Supérieure de Commerce, vraiment un Master spécialisé en marketing dans le domaine du sport.
M : D’accord, et comme parcours professionnel, vous avez intégré directement…
A : Alors non, moi j’ai commencé à travailler, j’ai fait déjà quatre entreprises différentes depuis dix ans à peu près que je travaille. Donc j’ai commencé à la fin de mon parcours en master, j’étais en alternance (6) dans une entreprise qui était française à la base, qui s’occupait du sponsoring sportif dans des clubs de football. Après, j’ai intégré un gros groupe sud-américain qui s’appelle le groupe Santa Monica en fait. Ils ont un siège en Europe à Madrid et là, eux, ils gèrent tout ce qui est sponsoring dans la voile, donc des gros événements comme la Coupe de l’America, l’Ultimate Cup, et moi j’étais basée en fait à Marseille et à Madrid, sur les deux villes, pour m’occuper de l’étape française d’un énorme événement international de voile. Donc là, j’ai travaillé là-dedans pendant trois ans. Ensuite, j’ai intégré en parallèle deux entreprises, donc un club de football de ligue 2 en fait, où je m’occupe de tout ce qui est Direction Marketing, Communication, Médias, et du tennis. Donc là, dans le tennis, j’ai travaillé pour une entreprise qui gère plusieurs événements et je m’occupe de la coordination Marketing et Com (7) de tous les événements.
M : Et…
A : Voilà !
M : Vous pouvez définir précisément votre métier ?
A : Alors; il est très, très varié, en fait. Chaque semaine, il y a rien qui se ressemble. Donc mon métier, au niveau du marketing, c’est gérer tout le plan de promotion d’un événement. Donc ça peut être la communication, les relations médias, les spots promotionnels de publicité. C’est vraiment… c’est assez varié. Donc ça peut être la billetterie (8), je gère la billetterie des différents événements, je gère la coordination en fait des stades. Par exemple, les soirs de match, donc c’est coordonner tout le personnel, les guichets (9), la billetterie, les hôtesses, les placeurs, les stadiers, la sécurité. C’est assez varié et il y a aussi tout ce qui est activation marketing, par exemple, des buzz qu’on fait avec des hôtesses pour des événements de tennis dans différentes grosses villes. A Bruxelles, on l’a souvent fait. Donc c’est vraiment très varié.
M : Et c’est quelque chose qui vous plaît justement dans ce métier ?
A : Oui, tout à fait, puisque justement, le fait que ce soit varié, on n’est pas figé derrière un bureau, on fait en permanence des choses nouvelles. Donc oui, oui , tout à fait.
M : Mais ça peut être aussi, en quelque sorte, une contrainte puisque ça… vous êtes sous le coup de stress, non ?
A : C’est ça, il faut être résistant au stress. Savoir s’organiser, pas avoir peur de (10) travailler le soir, le weekend, vraiment, voilà, c’est ça. Il faut surtout pas s’attendre à faire des horaires 9h-midi, 14-18. (11)
C : Vous n’avez pas d’horaires fixes, en fait ?
A : Pas du tout. Absolument pas.
M : Le dimanche, vous travaillez…
A : Des fois, oui. Ah oui, en ce moment, avec l’Open 13 (12) qui arrive. Les seuls horaires fixes que j’ai, c’est avec vous à l’IUT (13) quoi, c’est tout !
M : Et sinon, si vous avez des conseils à donner, pour le… enfin, si on veut travailler dans le marketing… comment on peut faire ?
A : De vous accrocher (14), parce que c’est pas évident. C’est… Il faut quand même avoir sa formation, son diplôme. C’est beaucoup d’opportunités par coups de chance. Beaucoup d’élèves rentrent avec des stages. Dans le marketing, on prend énormément de stagiaires en fin d’études, donc pour les dernières années de vos études surtout. Et c’est ça qui permet, du coup, du coup d’avoir de l’expérience et de rentrer après, suite à un stage. Il faut pas du tout s’attendre à des salaires élevés au début, hein ! C’est beaucoup mieux payé en Finance, en Comptabilité ou autres, c’est sûr. C’est des salaires qui sont dans les 1500-1600 euros pour un junior quoi, hein, débutant. Donc c’est pas… Même avec un Bac+5 (15), hein. Donc après, c’est au fur et à mesure des années qu’on réussit à augmenter. Mais c’est ça, il faut pas être trop exigeant, il faut plutôt faire ce qui nous plaît sans être exigeant au début.
C : Vous êtes obligée d’être mobile dans votre…
A : En fait, j’étais très, très mobile. Bon, maintenant, avec une famille, des enfants, c’est un peu plus compliqué, donc du coup, c’est… Je suis quand même mobile, hein, j’ai des déplacements tous les quinze jours-trois semaines, mais avant, c’était carrément toutes les semaines : aller travailler deux jours à Paris, deux jours à Bruxelles, à Madrid… C’était… Ouais, il faut être très mobile au début, surtout au début. Maintenant, moi, ça va, je peux me permettre de dire : « Non non, moi j’y vais pas, quelqu’un y va à ma place », mais au début, ouais. Etre mobile, être flexible sur les horaires, voilà.
M : Ouais, faut pas compter les heures.
A : C’est ça, malheureusement on pointe pas les heures sup (16) ou autres.
M : D’accord.
A : Surtout pour un évènement par exemple. Là, vous voyez, pendant l’Open 13, c’est très, très compliqué.
M : Mais après, vous compensez avec d’autres périodes où vous avez des… où c’est un peu creux (17). Enfin, il y a pas de…
C : Où ça change ?
M : Ouais, voilà.
A : C’est ça, c’est ça. Pendant le foot, la période creuse, c’est au mois de… c’est maintenant, c’est de novembre à mars. Parce que la saison reprend chaque fois au mois de juin, donc là, c’est à fond (18). Par contre, dans le tennis, la période creuse est de juin à juillet-août. Donc j’arrive un peu à m’accorder mais ce qui fait que j’ai jamais de vraies vacances, quoi, qui correspondent. Donc, c’est ça qui est un peu compliqué.
M : Vous avez une expérience marquante dans votre carrière ?
A : Marquante, non. On voit beaucoup… Quelque chose de très dur à organiser en très peu de temps. Par exemple, c’était… peut-être je dirais… attendez je réfléchis… Par exemple, des grosses séances d’autographes (18) organisées pour Marion Bartoli, c’était la numéro une française en tennis. Elle arrivait, il fallait que dans la demi-heure, on organise, donc qu’on contacte des gros hôtels de la région de Bruxelles pour lui organiser une séance d’autographes, et qu’on trouve aussi 500 personnes qui soient fans d’elle pour la séance d’autographes en une demi-heure, une heure. Donc c’est vraiment ce genre de choses qu’il faut gérer en dernière minute, quoi, je dirais.
Le groupe : D’accord, bon merci, merci beaucoup.
A : Bon allez, à bientôt, au revoir.
Le groupe: Au revoir.

Des explications :
1. STAPS : ce sigle qu’on prononce comme un seul mot signifie : Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives.
2. l’EPS : ce sigle se prononce lettre par lettre et signifie Education Physique et Sportive. (C’est le nom donné aux cours donnés dans les collèges et les lycées par les professeurs de sport.)
3. de haut niveau : quand on parle de sportif de haut niveau, cette expression désigne des sportifs qui sont dans des structures d’entraînement pour devenir professionnels ou participer aux plus grandes compétitions.
4. Se réorienter : dans le domaine des études, cela signifie qu’on change de voie.
5. Une passerelle : au sens propre, c’est un petit pont. Donc au sens figuré, c’est un moyen qui permet de passer d’une formation à une autre, alors qu’au départ, ce n’est pas prévu.
6. Être en alternance : cela signifie qu’on fait ses études en étant en même temps employé dans une entreprise. On alterne les périodes à l’école ou à l’université et les périodes où on apprend son métier directement dans une entreprise.
7. La Com : abréviation familière de la Communication.
8. La billeterie : c’est tout ce qui concerne la vente, le prix, etc. des billets vendus ou offerts au public pour assister à un spectacle, une compétition sportive, un événement en général.
9. Un guichet : c’est là où on achète son billet, sa place dans un stade, dans un théâtre, un cinéma, etc.
10. ne pas avoir peur de travailler : c’est être prêt à travailler beaucoup.
11. 14-18 : cela signifie 14h-18h = quatorze heures, dix-huit heures. Quand on emploie cette expression, on veut en fait parler d’horaires de bureau, par opposition à des horaires souples, variables, où on ne sait pas toujours bien quand on termine sa journée.
12. L’Open 13 : c’est le tournoi de tennis organisé à Marseille tous les ans. 13 est le numéro du département des Bouches-du-Rhône, là où se trouve Marseille.
13. À l’IUT : Aurélie donne des cours aux étudiants car dans les IUT, les enseignements doivent être assurés en partie par des professionnels extérieurs, pas seulement par des professeurs.
14. S’accrocher : au sens figuré, cela signifie qu’il faut persévérer, poursuivre ses efforts même quand c’est difficile.
15. Bac+5 : c’est comme ça qu’on indique le niveau d’études après le baccalauréat, c’est-à-dire le nombre d’années d’études après avoir quitté l’enseignement secondaire.
16. Les heures sup : abréviation familière de heures supplémentaires, c’est-à-dire les heures qu’on fait en plus du nombre d’heures légal par semaine. Aurélie explique qu’on ne lui compte pas ses heures sup, donc qu’elles ne lui sont pas payées.
17. Creux / creuse : on emploie cet adjectif à propos de périodes pendant lesquelles on n’a pas beaucoup de travail, pendant lesquelles il n’y a pas beaucoup d’activité.
18. À fond : sans repos.
19. Un autographe : c’est la signature d’une personne célèbre, apposé sur un livre, une photo, etc., souvent assortie d’une dédicace et qui montre qu’on a rencontré cette personnalité.

Aurélie, profession Marketer – France Bienvenue

2 réflexions sur “Aurélie, profession marketer

  1. Benmekki dit :

    Elle parle vraiment très très vite c’est trop speed mais reste toujours compréhensible, le prob c’est qu’on arrive jamais à parler comme ça dans une 2 ème langue.

    Merci pour les efforts que vous fournissent Chapeau l’équipe et le professeur Mme Anne, Nous sommes fidèle à ce blog, on apprend toujours beaucoup de choses utiles, et à force d’écouter et lire la transcription l’apprentissage se transforme à notre oral d’une façon assez naturelle sans qu’on ait besoin à traduire de notre langue maternelle.

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    • Mélinda dit :

      Oui, c’est vrai qu’Aurélie parle très vite. C’est peut-être parce que nous avions très peu de temps pour faire cet enregistrement. Ne vous inquiétez pas dans la vie de tous les jours nous ne parlons pas aussi rapidement.

      Mais si, malgré la rapidité, vous avez compris ce que disait Aurélie c’est que votre niveau est très bon et que vous vous améliorez. Bravo à vous.
      Toute l’équipe vous remercie pour votre soutien et votre fidélité. A bientôt pour la prochaine vidéo.

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