Voici la dernière partie de la conversation avec Hanane. Vous vous en souvenez peut-être, elle avait expliqué que comme son mari et elle viventt loin de leur famille, son petit garçon ne peut pas jouer avec ses cousins et ses cousines. Alors, elle a trouvé d’autres manières de faire pour rompre un peu cet isolement et apprendre à son fils à vivre avec les autres enfants en attendant qu’il entre en maternelle. C’est ce qu’elle raconte aujourd’hui.
Transcription:
H : Hanane / A : Anne
H : Je l’ai inscrit dans des associations de petits. Je le ramène… Je l’amène en fait pour une matinée, pour une après-midi. On essaie de faire de la…
A : Des petites activités.
H : Exactement. En fait, ils sont… C’est une crèche (1), une sorte de crèche, mais avec les parents.
A : Oui, d’accord.
H : … où ils peuvent rentrer, jouer, exactement [une] organisation comme une crèche à l’intérieur, sauf que les parents, ils restent là.
A : Oui, oui.
H : Et puis après, il y a également le fait de le mettre dans des activités comme piscine, musique, tout ça. Donc ça lui permet également de faire quelque chose avec d’autres enfants. Et c’est des petits trucs (2) qu’il aime beaucoup.
A : Oui.
H : Il adore l’eau, il adore (3)la musique.
A : Et la musique, alors, qu’est-ce qu’il fait, tout petit comme ça ?
H : En fait, il y a la médiathèque (4) à Sanary chez nous qui ont organisé (5) ça. En fait, il y a une… une prof (6) qui vient, qui organise la séance. Après (7), la séance, elle dure pas longtemps parce qu’ils sont petits.
A : Oui, c’est normal.
H : Voilà. Et ça dure une demi-heure, trois-quarts d’heure. Et en fait, ils lui… Ils leur amènent à chaque fois des nouveaux instruments. Ils leur donnent des instruments.
A : Ils découvrent vraiment…
H : Voilà, ils peuvent les toucher, jouer avec. Après, ils font des chansons, on danse, voilà.
A : Oui, les rythmes et tout ça.
H : Les rythmes, les voix (8) également des animaux.
A : Ah oui ! Oui, oui.
H : Voilà. En fait, ça peut… C’est vraiment étendu (9).
A : Et ça lui plaît (10).
H : Et ça lui plaît. Et c’est… les sons également de la nature, que ce soit la neige, la pluie, tout ça…
A : Oui, oui, apprendre à écouter aussi.
H : Voilà. Apprendre à écouter.
A : A percevoir.
H : Voilà. Et puis après, jouer et apprendre à y aller, parce qu’ils posent les instruments un petit peu au milieu, et c’est à lui d’y aller, de prendre, récupérer ce qui l’intéresse et tout ça.
A : D’accord. Il y a des musiciens dans la famille ?
H : Non, pas du tout !
A : Bon. Et des nageurs ?
H : Pas du tout non plus !
A : C’est vrai ?
H : Non, on nage normal (11), comme tout le monde mais pas de… Comme tout le monde.
A : Bon, bah c’est bien. Je vais vous laisser aller téléphoner à votre petit, là, parce que c’est l’heure du déjeuner.
H : C’est ça. Exactement, je vais l’appeler.
A : Il doit se demander ce qui se passe (12).
H : Avant la sieste.
A : Ah bon ! Alors, il fait la sieste de quelle heure à quelle heure ?
H : Après manger, vers les 14 h (13). En fait, ça dépend. Vers les 14h en général, pour une heure et ça peut être jusqu’à trois heures. Ça dépend de lui, de ce qu’il a envie. Donc on ne le réveille pas, on attend qu’il se réveille.
A : Oui, oui, oui.
H : L’après-midi. Voilà.
Des explications :
1. une crèche : c’est un lieu de garde collectif pour les bébés et les enfants jusqu’à trois ans, avec des professionnels de la petite enfance. Ensuite, les enfants vont à l’école maternelle.
2. Un truc : une chose, quelque chose (familier et oral)
3. adorer : aimer vraiment beaucoup. C’est le plus fort des termes pour dire ce qu’on aime.
4. Une médiathèque : c’est le nouveau nom des bibliothèques, car on peut y emprunter non seulement des livres maintenant, mais aussi des DVD, des CD.
5. Qui ont organisé ça : normalement, il faudrait accorder avec le sujet « la médiathèque », donc au singulier. Mais comme souvent à l’oral, les idées se téléscopent un peu. Hanane emploie le pluriel car elle a pensé aux gens qui travaillent à la médiathèque.
6. Une prof : abréviation très courante de professeur.
7. Après : ce n’est pas le sens temporel, comme souvent aujourd’hui à l’oral. Cet adverbe montre qu’on va nuancer ce qu’on vient de dire. C’est l’équivalent de : Bon… / Bon, bien sûr…
8. les voix : pour les animaux, on parle plutôt de leur cri.
9. c’est étendu = c’est varié, il y a beaucoup d’activités différentes
10. ça lui plaît = il aime ça. On emploie très souvent ce verbe pour parler des goûts.
11. Normal = ici, normalement. (familier)
12. ce qui se passe : il doit se demander pourquoi ce n’est pas comme d’habitude, quel est le problème.
13. Vers les 14 heures : à l’oral, on ajoute souvent « les » devant un horaire, et même si c’est 1 heure : vers les 1h / vers les 13h
Pour simplement écouter cette conversation:
Un petit gars bien occupé – France Bienvenue
Le verbe FAIRE est très fréquent en français, par exemple dans des expressions pour parler du sommeil :
– faire la sieste, faire une petite sieste, faire une grande sieste. On utilise cette exppression à propos de tout le monde, grands et petits.
– faire un petit somme = faire une petite sieste (plutôt familier)
– faire dodo : c’est l’expression qu’on emploie en parlant aux bébés ou aux tout-petits, surtout pour parler du fait de dormir la nuit. Par exemple : Allez, c’est l’heure d’aller faire dodo maintenant! / Bonjour ma puce ! Tu as fait un gros dodo ?
– faire ses nuits : c’est ce qu’on dit à propos d’un bébé quand il n’a plus besoin de se réveiller la nuit pour être allaité ou pour boire un biberon. Il dort donc d’une traite jusqu’au matin. On dit donc par exemple :
Il ne fait pas encore ses nuits. C’est normal, il n’a que trois semaines.
J’ai hâte qu’il fasse ses nuits. C’est dur de se lever plusieurs fois par nuit.
Attention, cela n’a rien à voir avec faire les nuits, qui signifie travailler de nuit, quand on est infirmier ou infirmière par exemple.
– On dit à quelqu’un qui va se coucher (souvent à un enfant) : Fais de beaux rêves !
– Si ce ne sont pas de beaux rêves : faire des cauchemars / un cauchemar.
On emploie aussi le verbe FAIRE à propos de la musique, notamment pour parler de l’apprentissage :
– faire de la musique : par exemple : Est-ce que tes enfants font de la musique ?
– faire du piano / du violon / de la guitare : cela signifie qu’on apprend à jouer du piano, du violon, de la guitare. Par exemple : Il a fait du piano quand il était petit mais il a arrêté. On dit aussi : Va faire ton piano maintenant. On dînera juste après.
– faire du solfège : on apprend à lire les notes, le rythme, les partitions.
Et pour finir, voici un lien pour en savoir plus sur l’éveil musical des petits.
A la semaine prochaine !