
La semaine dernière, Myriam a partagé avec nous ses projets pour l’année prochaine et comme vous le savez, ça ne se passera pas en France. Aujourd’hui, nous retrouvons Carla qui a elle aussi décidé de partir à l’étranger pendant la prochaine année universitaire. Bon voyage à toutes les deux !
Transcription
M : Myriam / C : Carla / A : Anne
A : Alors Carla, vous allez un peu moins loin ?
C : Moi, je pars en Écosse l’année prochaine, je pars à Glasgow. C’est comme Myriam, c’était pas mon premier choix à la base (1).
A : Le premier choix, c’était quoi ?
C : C’était le Canada.
A : Ah, oui !
C : Pour suivre des cours en anglais, il fallait passer une certification TOEFL. Et donc pareil, on n’a pas… On a été un peu prises par le temps (2).
A : Oui.
C : J’ai cherché un pays européen où les cours seraient en anglais, l’Irlande, il y avait d’autres pays, mais l’Ecosse, ça m’a bien parlé (3).
A : Vous ne connaissez pas encore ?
C : Non, j’y suis jamais allée.
A : Vous êtes allée ailleurs, au Royaume-Uni ?
C : Oui, à Londres. Mais je pense que ça sera très différent.
A : C’est magnifique, l’Ecosse ! Alors après, il faut vous préparer à leur accent.
C : Ah oui, bah oui.
A : … qui est un peu différent quand même. Pendant les cours, non, l’accent ne vous embêtera (4) pas, pendant les cours, les universitaires (5), tout ça, bon, ce sera un anglais quand même plus standard pour nous, disons, et… Mais après, dans la vie quotidienne, avec les Ecossais, oui, c’est différent. Mais on s’habitue en fait, hein. Et puis ils sont très accueillants, très gentils, voilà. Donc à mon avis, ça va vous plaire et puis c’est magnifique, hein, il y a des magnifiques paysages, et puis, c’est, oui, c’est une autre vie, donc c’est bien. Et vous, ça commence quand alors ?
C : Moi, ça commence début septembre, je crois le 6 , donc il faut que j’y sois un peu avant pour tout ce qui est logement, pour tout ça, mais je crois que les cours, pour moi, c’est le 6.
A : Et alors toutes les deux, là, comment vous voyez les choses ? Vous allez passer un an sans revenir à Marseille ? Ou est-ce que vous vous octroierez quand même un petit break, je sais pas, à Noël ou… ?
C : Ouais, moi je pense que je reviendrai peut-être à Noël.
M : Oui, moi aussi. Bah moi, les vacances, enfin la plupart des cours, ils se terminent le 17 décembre et après, la plupart des autres cours, ils reprennent le 14 février. Du coup, il y a un mois et demi, voire deux mois de break pour Noël, pour les vacances d’hiver.
A : Oui.
M : Et après, bah je repartirai et les cours se finissent fin mai, vers le 29 mai, voilà.
A : Mais en fait, il y a quand même, dans les étudiants qui partent comme ça, il y en a qui disent : « Bon après… enfin, j’aimerais bien revenir » et tout. Puis une fois qu’ils sont là-bas, ils n’ont pas envie de revenir, ils restent toute l’année et puis finalement… enfin, je sais qu’il y en a plusieurs en fait, c’est plutôt leurs familles qui sont allées les voir, parce que c’était l’occasion de visiter, quoi, aussi.
M : Bah moi, je sais que ma mère et ma sœur, elles veulent venir pour voir.
A : Eh oui.
M : Je sais qu’il y a des amis à moi aussi qui ont prévu de venir, ma cousine aussi a prévu de venir.
A : Bah voilà ! Donc vous dites au revoir à Marseille pour un an à mon avis, là ! Bon, et Carla alors, dans quel état d’esprit vous êtes ?
C : Je suis très excitée mais un peu stressée.
A : Oui ?
C : Parce que du coup, c’est un peu partir à l’inconnu, mais sinon, je me languis (6) d’y être.
A : Bah oui, je me doute (7) ! Une page qui se tourne. Et vos familles alors, vous allez leur manquer ?
M : Ma sœur, je sais que pour elle, ça risque d’être assez… assez dur, assez compliqué.
A : Oui ? Vous êtes proches ?
M : Ouais, ouais ouais, très proches et ma sœur, elle est très, très famille (8). Après, avec tous les moyens de communication qu’il y a aujourd’hui, les téléphones, les appels visio aussi, donc je pense que ça va faciliter un peu la chose, mais bon !
A : Oui oui. Et Carla, comment vous sentez votre anglais ?
C : Mon anglais, ça va. Pour le moment, ça va. J’espère que je vais m’améliorer, mais non, ça va, j’ai réussi à passer l’examen qu’il fallait, le TOEIC.
A : C’est bien !
C : Je m’en sors bien (9).
A : Et pourquoi est-ce que toutes les deux, vous avez décidé de partir comme ça, parce que vous auriez pu faire le choix de poursuivre les études en France et tout, alors pourquoi est-ce que vous avez décidé ça ?
C : Moi, c’était un projet que j’avais depuis pas mal de temps. Du coup, ma famille, elle est préparée déjà à ne plus me voir pendant un certain temps.
A : Oui.
C : Donc ça sera peut-être être un peu moins dur que Myriam. Non, c’était un projet que j’avais depuis très longtemps et quand je suis rentrée à l’IUT en fait, je connaissais déjà le programme d’échange, donc c’était un peu pour ça que je suis venue dans cette filière (10).
A : D’accord.
M : Moi aussi, c’est un peu pareil, je pense c’est maintenant ou jamais, quoi !
A : Bon, j’espère que tout va bien se mettre en place et que vous allez apprécier ce grand changement en tout cas. Et puis, il faudra que vous donniez des nouvelles, hein !
M : Oui, bah oui. On vous enverra des petites photos !
A : Bah voilà !
Des explications :
- à la base : au départ
- être pris par le temps : ne pas avoir assez de temps pour faire quelque chose, contrairement à ce qu’on pensait.
- ça m’a bien parlé : ça m’a donné envie, ça m’a bien intéressé
- embêter : gêner, être un problème (un peu plus familier)
- un universitaire : un enseignant à l’université
- se languir de faire quelque chose : avoir hâte de faire quelque chose (Cette expression est très utilisée dans le sud de la France.)
- Je me doute = J’imagine
- être très famille : être très attaché à sa famille, aimer faire beaucoup de choses en famille
- bien s’en sortir : faire quelque chose avec succès
- une filière : un cursus d’études
A la semaine prochaine