Lydia nous parle de sa passion pour la musculation. Il s’agit bien d’une passion puisqu’elle se rend à la salle de sport quasiment tous les jours de la semaine, pour se détendre après une journée de cours ou une journée compliquée. Elle ne pourrait pas s’en passer !

Transcription
L : Lydia
A : Aline

A : Oh Lydia, tu m’as l’air (1) fatiguée !
L : Eh oui, je reviens de la salle, je suis KO (2), là !
A : Ah ouais ? Comment ça ? (3) A la salle de sport ?
L : Bah oui, ça fait longtemps que j’y suis.
A : Ah ouais ? Ah, je savais pas. Mais tu y vas souvent ?
L : Oui, à peu près… bah en fait, toute la semaine, enfin, cinq fois par semaine.
A : Ah ouais ! Gros entraînement, quoi !
L : Oui, quand même.
A : Et tu fais quoi, du coup, normalement, quand tu y vas ? Après, je sais que tu vas faire des trucs (4) différents mais…
L : Chaque jour, je fais un muscle différent, et voilà, hein.
A : Et pendant longtemps ? Enfin, ça dure longtemps ?
L : La plupart du temps, en général, vraiment, je fais pas plus d’une heure.
A : Et du coup, ça fait combien de temps que tu m’as dit que ça fait longtemps que tu es là ?
L : Ça fait… Que j’en fais sérieusement, ça fait un an et quelque, deux ans, là.
A : Ouais. Et toute seule, comme ça, ou genre (5) c’est… Je sais pas, enfin, comment tu as eu l’idée d’aller faire ça ?
L : Bah en fait au début, je faisais… je faisais des cours de zumba (6), avec une amie à moi. Du coup, je suis rentrée dans le milieu du sport, de la salle de muscu (7) et tout ça. Et après, j’ai… enfin, je me suis inscrite, j’ai commencé à m’entraîner aussi, ça m’a plu et voilà.
A : Et quand tu y vas, tu y vas toute seule ou… (8) ?
L : Ces derniers temps (9), oui, mais sinon, généralement, j’allais avec des amis.
A : Ah, ça va. C’est sympa (10).
L : Oui, ça fait du bien.
A : Et du coup, par rapport à ça, genre tu as des trucs… alimentaires ou des choses comme ça ?
L : Bah après, je me prive pas spécialement. Avant, beaucoup (11), ce qui était mauvais. Mais maintenant, je mange… je mange bien sans trop en faire (12) et sans non plus ne pas manger assez, quoi.
A : Oui, plus (13) faire des repas complets, des choses comme ça.
L : C’est ça.
A : Et du coup par rapport à ça, tu avais déjà fait des compétitions ?
L : Non, pas du tout, ça m’intéresse pas du tout. Et non, du coup, j’en ai pas fait.
A : Et du coup, tu en as… Pourquoi tu en as besoin ? Enfin, pourquoi tu as besoin d’y aller comme ça, régulièrement ?
L : Bah du coup, ça fait du bien, et surtout, par exemple, après une journée de… une journée à l’IUT (14), de cours, ou même une journée compliquée ou n’importe quoi, du coup, d’y aller (15), ça fait du bien. On pense à autre chose, et voilà.
A : Oui, ça te fait te dépenser (16), quoi.
L : C’est ça, exactement.
A : Ouais, je vois ça parce que tu m’as l’air vraiment KO (2) là !
L : Ah ouais, là, je suis morte (2). Je vais rentrer, je vais dormir !
A : Bon, allez, du coup, je vais te laisser te reposer tranquillement.
L : Merci.
A : Bisous.
L : Bisous. A la prochaine !

Des explications :
1. Tu m’as l’air fatiguée : L’expression « avoir l’air » signifie que la personne paraît ou semble être dans un certain état. Aline a l’impression que Lydia est fatiguée.
2. Je suis KO / Je suis morte : ces expressions familières signifient que la personne est très fatiguée.
3. Comment ça ? : c’est une façon familière de demander pourquoi. On attend des explications.
4. Des trucs : des choses (familier)
5. genre : ce mot employé comme ça ne veut pas dire grand-chose ! C’est un tic de langage très courant chez les jeunes actuellement.
6. La zumba : c’est un mélange de danse et d’exercices sportifs musculaires.
7. La muscu  : abréviation du mot « musculation ». (familier)
8. ou…  : cette hésitation, représentée par les points de suspension signifie ici que la personne qui parle ne termine pas sa phrase et laisse l’autre s’exprimer et répondre ce qu’il souhaite.
9. Ces derniers temps = récemment
10.  sympa : c’ est l’abréviation du mot « sympathique », qui signifie ici que c’est bien.
11. Avant, beaucoup : Lydia dit les choses de façon très condensée et ne répète pas le verbe, puisque c’est clair ainsi. Cela signifie qu’elle se privait beaucoup avant, c’est-à-dire qu’elle ne mangeait pas beaucoup et que c’était un effort. Se priver de quelque chose signifie qu’on s’empêche de manger alors qu’on en a envie.
12. Sans trop en faire : sans exagérer
13. plus = davantage
14. un IUT est un étbalissement d’enseignement supérieur, au sein d’une université. ( = un Institut Universitaire de Technologie)
15. D’y aller = Le fait d’y aller. (On n’est pas obligé d’employer la structure complète à l’oral. On omet souvent : Le fait…)
16. se dépenser : faire des efforts physiques.

Quand on est vraiment fatigué, voici quelques-unes des expressions familières qu’on emploie:
– Je suis KO.
– Je suis mort(e). L’expression complète, c’est : Je suis mort de fatigue. Et en fin de compte, elle n’est pas aussi familière!
– Je suis crevé.
– Je suis à plat.
– Je suis nase. (argot)

Et vous ? Racontez-nous.
– Que faites-vous pour décompresser, pour évacuer le stress ?
– Avez-vous le temps de faire ce que vous aimez vraiment après le travail ?
– Est-ce que les salles de sport sont à la mode chez vous comme elles le sont en France maintenant ?